[Background] Gouzigoulum

Cela faisait un petit moment que je vous l'avait promis, voici la suite de mon background... J'espère qu'il vous plaira. Dans l'affirmative, je continuerai ces jours-ci, j'ai d'autres idées... Enfin, les anciens me pardonneront, mais pour la continuité, je remets ici le début posté avec ma candidature. Ceux qui l'ont déjà lu n'auront qu'a sauter au chapitre deux... La tonalité en est légèrement différente car je voulais recentrer les choses sur mon idée originale... Mais ne vous inquiétez pas, je n'oublie pas les Aliots. Bonne lecture ^^

Chapitre 1 - L'origine
(Où le héros fait une rencontre capitale)

Quelque part dans l’immensité, un adolescent est assis sur un grand rocher plat, il observe le coucher du soleil sur le désert et songe à la nuit précédente, cette nuit extraordinaire… toutes ces llumières dans le ciel… il aimerait pouvoir être comme lle Kéfi-Ori des légendes et s’élever dans le ciel pour découvrir ce qui si passe... mais bien sûr, il n’est que le « gouzigoulum » , le petit rongeur du désert, comme tout le monde se plaît à l’appeler… Un jour, oui, un jour il leur fera ravaler toutes leurs moqueries … Il le sait… Il le sent… Quelque chose l’appelle là-bas dans la zone interdite… oui, malgré le danger il continuera ses incursions dans cette zone où le sable se transforme en cendre et où le métal tombe immédiatement en poussière…

Des années ont passé depuis ce soir là. Un grand gars malingre progresse furtivement dans un décor de désolation. A force, son distil à pris la couleur de la cendre. In extremis, il évite de poser le pied sur une plaque de sable dont la texture est légèrement différente de sa voisine, puis il s’arrête, tous les sens aux aguets. Cette dune était plus haute que les autres. Pas un bruit… comme si le désert lui-même retenait son souffle… Gouzigoulum regarde en contrebas et c’est là qu’il l’aperçoit : une étrange structure de plus de 200 pieds de long sur 30 de haut, de forme oblongue, à moitié enfouie dans le sable… et elle est en métal !

Quelques minutes plus tard, avec un luxe infini de précautions, l’homme du désert s’est approché, a grimpé sur le flanc de l’objet, il a même réussi à ouvrir une « porte » sur son flanc en pressant sur une aspérité décorée de caractères étranges. Il se trouve à présent plié en deux dans un espace exigu où gisent deux squelettes presque humains, assis et sanglés dans de curieux fauteuils. Du plafond pendent toutes sortes de câbles et de filins, tout autour des instruments que notre aventurier ne saurait comprendre… l’un des squelettes à les deux mains crispées sur une espèce de tube métallique qui sort d’une console devant lui… le second a eu le crâne percé par un petit objet métallique encore enfoncé dans le siège sous lui… il n’est d’ailleurs pas difficile, au vu du trou qu’il a fait dans la paroi transparente de l’habitacle, de comprendre que cet objet est un projectile qui a été tiré de l’extérieur avec une force incroyable…

Il s’est longtemps interrogé sur les deux tubercules osseux reliés aux omoplates qu’il a trouvé dans les dos des deux squelettes humanoïdes, mais ce n’est plus ce qui intéresse l’homme du désert.

Il s’est emparé d’une boite métallique en forme de cube, large comme deux fois la paume de la main. Sur cette boite, des symboles comme ceux de la porte, mais « peints » en rouge, d’une main hâtive… et sur un coté une petite aspérité… L’homme presse sur le bouton et la boite s’ouvre révélant à ses yeux fascinés un étrange cœur d’obsidienne qui pulse comme animé d’une vie propre… Une voix sourde retentit alors dans sa tête : « Bonjour, Gouzigoulum… je suis Heketon… enfin tu réponds à mon appel… J’ai beaucoup à t’apprendre… En premier lieu il faut que je te parle du ciel et de l’espace, puis des Aliots et d’Ama Oxi Ori… ensuite je t’enseignerai longtemps et enfin nous nous procurerons les moyens de les rejoindre… Tu seras le Kéfi-Ori de ton peuple et bien plus encore… pour cela il te suffit de consentir à m’écouter…

Lorsque le soleil se leva sur le désert l’homme était encore immobile et tenait fermement dans ses mains le cœur d’obsidienne…


Chapitre 2 - La première tempête
(Où la réalite ploie pour la première fois)

A de nombreuses reprises le soleil s'était levé et couché sur le désert. Au village, seul le vieil homme avait pleuré en silence. Les autres se moquait bien de la disparition du « gouzigoulum », ce parasite qui ne participaient que peu aux taches communes. Le désert l'avait pris et cela faisait une bouche inutile de moins à nourrir...

... Des jours et des jours il avait écouté, des jours et des jours il avait appris...

L'ancien avait perdu goût à la vie. Il avait refusé de faire son œuvre et de battre le métal...

... Comme le cœur d'obsidienne le lui avait indiqué, il avait enfoui les graines, ses sombres rejets, dans le sable gris, celui qui rongeait le métal...

L'ancien avait fini par ne plus adresser la parole à qui que ce soit. Et puis, un soir, alors que tous prenait leur repas autour du foyer central, il les avait dévisagés un à un, s'était levé, et était à son tour parti se perdre dans le désert...

... Les graines avait grossi puis germé... Il avait répété longtemps les gestes et les mots gutturaux...

Enfin, une nuit, les graines avaient finalement éclos. Les petites créatures qui en avait surgi s'étaient massées autour de lui en silence, leurs grands yeux ronds reflétant la clarté bleuté de la lune pleine. Il fut alors temps pour le Kéfi-Ori de réveiller le vent du désert...

Au village, on avait vu les gros nuages sombres, parcourus d'éclairs, approcher de loin. On avait rentré les animaux, cloué les volets... Puis la tempête avait été sur eux. En quelques instants le point d'eau avait été noyé sous le sable, et l'arbre du centenaire, le palmier tallipot géant,avait été arraché par le vent. Ils s'étaient tous calfeutrés chez eux, priant leurs dieux pour survivre, sans réponse aucune... Non seulement cette tempête ne semblait ne vouloir qu'empirer, mais, pire, elle apportait avec elle un sourd et violent frisson de terreur qui s'infiltrait en chacun!

Puis, en un instant, ça avait été fini. Le calme total. Le silence. Et immédiatement après vinrent les cris d'agonie des animaux, dans la grange toute proche.. et à nouveau le silence...

De longues minutes passèrent avant qu'ils osent jeter un œil dehors...

Ce qu'ils découvrirent alors les glaça de peur, faisant vaciller leur raison: au centre de la place se tenait le « gouzigoulum ». Son distil était élimé, troué même par endroit. Son visage était gris, tanné, décharné même... A son coté flottait un étrange cœur d'obsidienne dont émanait une horrible lueur verdâtre... Et surtout, autour de lui, se tenaient accroupies une dizaines de créatures humanoïdes, de la taille d'un enfant. Elles avaient la peau d'une blancheur d'outre-tombe, de gros yeux globuleux, et leurs bouches sanguinolentes étaient pourvues de dents acérées...Enfin, pour parachever ce spectacle de cauchemar, il y avait la tempête! Cette tempête qui, telle un mur, s'arrêtait aux limites du village et semblait être contenue par une indicible volonté!

... Il leur laissa encore de longues minutes... Après tout, du temps, il en avait désormais. Et autant qu'il faudrait. Finalement il s'adressa à eux:

« En premier lieu vous devrez m'obéir, toujours, et s'en jamais protester...
Ensuite vous me confirez vos enfants, sans jamais chercher à les revoir...
Alors, peut-être, vous pourrez vivre... »

« ... »

« Bien! Enfilez vos distils, tous, hommes et femmes, et préparez-vous pour le désert. Prenez des provisions et tous vos outils. Mais strictement rien de métallique... Nous avons beaucoup de villages à voir... Et ensuite nous partirons pour la zone interdite! »

Tu devrais un peu approfondir l'environnement de la planète. L'ambiance posé est alléchante, mais on reste sur notre faim...
Quel relation ont les habitants avec le métal?
Comment est vraiment la zone interdite?...

Qu'es ce qu'un distil? je n'ai pas trouvé de définition sur tv5.. et si c'est un nom inventé, il y manque alors une description physique dans ton récit :o..


sinon, c'est agréablement bien écrit et intriguant !
on attend la suite.

Merci Alei pour tes remarques constructives, j'ai essayé d'en tenir compte...
Donc voici la suite ^^

Chapitre 3 - La porte
(Où le mystère s'épaissit)

Pour la première fois, les tribus avaient été rassemblées. Sous l'effet de la terreur certes, mais elles avaient été rassemblées. Et maintenant, tous, hommes, femmes et enfants creusaient en plein cœur de la zone interdite.

C'est de cette zone interdite dont parlaient les légendes. Elles mentionnaient également les êtres terrifiants qui y auraient vécu, mais sans jamais les décrire précisément: on parlait d'êtres ailés qui, de nuit, enlevait les enfants pour les dévorer au cœur du désert... Plus personne n'y croyait. Les adultes s'en servait pour ramener à l'ordre les jeunes enfants imprudents, mais c'était tout... Et à présent qu'ils étaient tous là à creuser dans le sable gris, beaucoup y songeaient: y aurait-il un fond de vérité caché dans ces légendes?

Le soleil allait se coucher à présent. Le ciel se teintait d'ocre. Mais il n'était pas question d'arrêter tant qu'il restait de la lumière. Les créatures y veillaient.

Le métal si rare, n'était ici d'aucune utilité aux travailleurs: à peine en contact avec le sable, qu'il se désagrégeait en une fine poussière grise. C'était sans doute pour cela que le Maitre ne s'était pas donné la peine d'aller chercher ni les mineurs des montagnes, ni les prêtres du fer qui transformaient le minerai en métal... Aussi, ils s'écorchaient les mains sur des pelles improvisées, faites d'os et de bois...

Depuis le temps, leurs distils de cuir avaient pris la teinte grise du sable... Enfin, le principal, c'est qu'ils continuaient de fonctionner, recyclant l'eau de leurs corps et maintenant celui-ci à une température supportable...

L'aspect de la zone interdite avait beaucoup changé en un mois. Si le changement de couleur du sable continuait d'en indiquer les limites, le cœur de cette zone circulaire s'abaissait désormais progressivement vers les profondeurs. A plusieurs endroits, on avait rencontré le cristal. Il était clair à présent qu'il devait former une espèce d'immense plateau sous le sable, et que le Maître voulait que l'on dégage ce plateau!

Les travailleurs s'interrogeaient sur ce cristal: d'un bleu profond, il restait opaque sous le soleil. Mais, la nuit, à la lueur des étoiles, il brillait et semblait même palpiter ...

.../...

De nombreux jours d'un labeur harassant s'écoulèrent encore avant que le plateau ne soit complètement dégagé.

Celui qu'on appelait le Maître (certains murmuraient un autre nom: "le Décharné", à cause de sa maigreur et de l'aspect tanné, desséché de sa peau) s'était ensuite intéressé à la fissure qui zébrait le cristal et avait ordonné qu'on l'élargisse. Quelqu'un avait eu l'idée saugrenue d'y insérer un coin de métal: il s'était immédiatement désagrégé. Depuis, on faisait avec les moyens du bord et, petit à petit, la fissure s'élargissait, au point qu'à présent on apercevait quelque chose au fond...

.../...

Beaucoup plus tard, on réussit à extraire ce qui se trouvait sous le cristal. Il s'agissait d'un immense cube métallique, gravé d'étranges symboles. C'était ces symboles qui pulsaient à la lueur des étoiles, et qui avaient fait luire le cristal lorsque le cube était encore emprisonné en son cœur. Pourquoi le cube ne s'était-il pas désagrégé comme tout autre objet métal mis en contact du cristal? Qui l'avait emprisonné là, et pourquoi? Tous s'interrogeaient, mais seul le Décharné semblait connaître la réponse... Les créatures gardaient à présent le cube nuit et jour...

Le Gouzigoulum avait ensuite fait déplacer le cube hors de la zone interdite, loin du cristal, jusqu'à la grande place du village le plus proche. Petit à petit les symboles ne s'étaient plus contenté de luire, ils s'étaient mis à éclairer, puis à briller carrément... Le Gouzigoulum s'était alors approché pour la première fois du cube, et avait posé sa main dessus, tout en psalmodiant dans une étrange langue gutturale...

Et le cube s'étaient ouvert. En son sein, une immense porte circulaire, d'une vingtaine de mètres de diamètre, s'était ouverte, révélant, de l'autre coté, un paysage de végétation luxuriante, une jungle dense, avec au loin une montagne qui crachait du feu...

Alors le Gouzigoulum avait laissé quelques mots lui échapper: "Ama Oxi Ori, enfin!"...